VILLA HIRU KORONAK,
PAVILLON PRIMA

DI NAPOLI
Urrugne (64)

2016

Pierre Boulez remarquait les profondes similitudes entre sa musique et l’œuvre de Paul Klee au travers de structures et de règles communes (Le pays fertile de Klee, présenté par Paule Thévenin, Gallimard, 1989). Il est bien connu que Rimbaud avait déjà cherché la correspondance des sons et des couleurs… La démarche devient alors essentielle : qu’est-ce qu’une artiste peut intégrer dans sa propre création des expériences de la musique, de la peinture, de la sculpture, de l’art populaire ? Par quel langage ?

Dans la réalisation du pavillon de la villa, il fallait lier un dessein architectural contemporain en réinvestissant un patrimoine de 3 000 carreaux anciens peints à la main.

J’ai personnellement identifié 12 motifs et conçu la pose comme les 12 demi-mesures de l’échelle chromatique, combinée à quatre couleurs.

Klee décrivait un paysage égyptien comme une polyphonie. Ma composition est fondée sur des structures horizontales et verticales fonctionnant comme la superposition de lignes mélodiques. Toutes mes séquences de carreaux sont différentes et ne doivent rien au hasard, et peuvent donc être considérées en tant qu’arpèges. C’est ainsi que je les vois intégrées dans le paysage des Pyrénées basques, entre la montagne de La Rhune et l’océan Atlantique.

 

Maître d’ouvrage
Privé

Architecte
Soriano-Barrière architectes associés

Paysagistes
Vaxelaire & Deckers

Artiste
Danielle Justes